Vivatech, le salon référence de la Tech a ouvert ses portes. Occasion de rencontrer les pépites du numérique et d’explorer les grandes tendances au travers d’entreprises innovantes comme Dassault Systèmes, Salesforce, Scality ou bien encore Yseop et Beekast.
Le salon fait son retour en 2021 à Paris. Dédié à l’ensemble de l’écosystème numérique, Vivatech accueille cette année pas moins de 1 100 exposants ainsi que des intervenants des entreprises majeures de la Tech. Nombre d’entreprises sont donc venues présenter leurs innovations ou aborder les sujets de demain. Parmi les thématiques fortes qui rassemblent les pépite présentes, on notera particulièrement l’insistance autour des sujets d’intelligence artificielle, de sobriété numérique ou bien encore du travail du futur.
L’intelligence artificielle conserve en effet toute son importance. Le sujet soulève également des questionnements éthiques qui requièrent une collaboration permanente entre les acteurs publics et privés. C’est pourquoi nombre d’acteurs militent en faveur d’une approche multidisciplinaire autour d’une IA responsable.
Renaud Vedel, Coordonnateur de la Stratégie nationale pour l’intelligence artificielle au sein du Ministère de l’Economie et des Finances s’inscrit dans cette logique. Il précise : « L’un des principaux freins relatifs à l’IA dans les entreprises se situe autour du capital humain. Nous avons besoins de doubles compétences couplées aux ingénieurs logiciels, à l’analyse de la data ou liées à la compréhension de la réglementation. » Il ajoute : « A l’avenir, l’intelligence artificielle devra être centrée davantage sur l’humain. C’est le challenge des 10/15 prochaines années. » En ce sens, une meilleure collaboration entre secteur public et privé est souhaitée. Afin d’instaurer de nouveaux éléments éthiques dans ces modèles.
Vivatech : l’humain avant tout
Dans cette même logique, le groupe américain Salesforce rappelle que le numérique est désormais présent au sein du quotidien de chacun. La crise sanitaire a ainsi conduit les travailleurs à engager en partie leur transformation. Plus précisément, les événements ont amplifié certaines césures déjà visibles dans le monde du travail. Certaines « difficultés » ont alors été davantage visibles et diversement ressenties.
Katherine von Jan, Innovation leader de Salesforce explique : « une nouvelle normalité s’est installée autour du travail. Nous percevons de nouveaux changements qui, dans le futur, vont devenir plus prégnants. Parmi ces constats, nous remarquons qu’une grande majorité des collaborateurs sont prêts à renoncer à une partie de leur salaire en échange d’un travail qui a davantage de sens. Il s’agit-là d’une réalité forte ».
La quête de sens est donc devenue un impératif pour toute entreprise. Salesforce entrevoit à ce titre une fin programmée de la bureaucratie interne aux entreprises (échelons multiples, complexités organisationnelles…) A cette conception succède le concept « d’humanocratie » développée par l’éditeur. Selon un rapport interne, le groupe indique ainsi que 93% des sondés souhaitent que leur entreprise devienne davantage « plate ». Et abroge par là-même certains niveaux hiérarchiques.
Toujours est-il que dans ce concert d’innovations, les concepts de numérique durable ou de sobriété numérique deviennent incontournables. Nombre d’entreprises comme Dassault Systèmes se présentent ainsi comme étant des activateurs de cette transformation en cours. L’idée étant que le numérique se doit d’être non seulement inclusif mais également porteur de valeurs nouvelles.
Olivier Robillart