Le salon Vivatech 2023 permet à l’écosystème numérique de mettre en avant les dernières innovations. Mais également de mettre le projecteur sur des tendances fortes du marché comme la cybersécurité, le numérique responsable, le développement des FemTech ou bien encore le financement des entreprises.
A nouveau, les travées du salon Vivatech 2023 voient la présence reconnue de l’ensemble de l’écosystème numérique. Occasion de dégager les tendances lourdes que traverse le secteur au travers des innovations des acteurs du marché. Certaines d’entre elles demeurent en effet clé pour qui entend épouser les transformations sociales et économiques de la société.
C’est pourquoi Wavestone édite à ce titre la deuxième édition de son baromètre portant sur le marché de Femtech. Il s’agit ainsi d’aborder l’évolution des start-up qui opèrent dans le domaine de l’amélioration de la santé des femmes. Le document entend ainsi accélérer l’innovation au sein de cet écosystème particulier. La valeur de ce dernier est estimée à 50 milliards de dollars à l’heure actuelle. Il pourrait, selon les estimations dépasser les 100 milliards à l’horizon 2030.
Juliette Perrot, consultante pour Wavestone, explique : « Il existe encore peu de données sur les Femtech. Il s’agit d’un marché naissant mais dans lequel on trouve de nombreuses opportunités avec des besoins importants en termes d’investissement. Ces entreprises, majoritairement fondées par des femmes, rencontrent des difficultés à lever des fonds. Seulement 40 % d’entre elles ont réussi un tour de table, très généralement en dessous de 1 million d’euros. » De par la difficulté d’élaborer un modèle économique pérenne du fait du manque de remboursement par l’Assurance maladie ou de la relative jeunesse de cette verticale, un manque certain d’acculturation au sujet demeure.
Horizon cyber 2030
Parmi les tendances majeures relevées au salon Vivatech 2023, la cybersécurité figure parmi les plus importantes. Occasion d’en dresser une vision prospective du fait de la croissance des menaces et de l’accroissement du volume de données. Là encore, Wavestone s’est prêté au jeu de dresser 4 scénarios pouvant préfigurer de ce que sera la cyber en 2030.
A terme, l’interopérabilité des standards pourra accélérer la numérisation des entreprises. A l’inverse, de nouvelles frontières numériques pourraient être créées du fait de certaines pratiques prédatrices d’entreprises. Une fragmentation de l’écosystème pourrait alors être à l’œuvre. Autre possibilité, l’émergence d’une société totalement numériquement sobre pourrait émerger. Ainsi, le numérique pourrait formuler une réponse directe aux besoins climatiques. Enfin, le dernier scénario serait celui d’une société dans laquelle la régulation serait omniprésente afin de maintenir la transformation numérique.
Malgré la possible survenance d’un ou plusieurs de ces scénarios, certaines réponses semblent communes. Gerôme Billois, Partner Cybersecurity and Digital Trust pour Wavestone, explique : « L’une des réponses se trouve dans la résilience et ce à grande échelle. Il s’agit de développer la capacité à répondre rapidement à une attaque. Il faut donc pouvoir découvrir rapidement sa source afin de reconstruire l’ensemble du système pour qu’il fonctionne à nouveau. L’idée est d’identifier les points clés qui peuvent représenter des difficultés à corriger. Ces sujets sont véritablement clés. Chacun doit développer la capacité d’évaluer rapidement la sécurité d’un élément sans pour autant nécessité plusieurs jours d’expertise. Il faut donc inventer de nouvelles méthodes pour évaluer cette sécurité. »
Toujours est-il qu’au sujet du développement durable, les experts sont formels. Ils soulignent l’importance de développer des bonnes pratiques pour maintenir un numérique sobre. Clément Chenut, Groupe Circular Economy Leader pour Capgemini Invent explique : « l’ecodesign d’une application ou d’un service est devenu capital pour pouvoir disposer d’un framework sobre. L’idée de notre réflexion est également de faire correspondre ces principes aux modèles économiques. Et cela de manière pérenne pour entamer une transition de long terme. Il faut donc accélérer la montée en compétences des industries pour qu’elles disposent de modèles responsables économiquement viables. »
Olivier Robillart