Les études se multiplient quant aux bienfaits de l’IA sur le travail au quotidien. L’intelligence artificielle se présenterait comme un atout pour les collaborateurs. Et une majeure partie d’entre eux pour déléguer certaines tâches à ce type de technologie.
Une nouvelle étude vient d’ajouter des arguments en faveur de l’utilisation de l’IA en entreprise. Selon des travaux réalisés dans le cadre de son Work Trend Index, 60 % des salariés français interrogés seraient prêts à utiliser l’intelligence artificielle pour déléguer certaines tâches rébarbatives. Une grande majorité pourraient y avoir recours pour les tâches administratives. Aussi, 64 % des sondés seraient enclins à l’utiliser pour un travail d’analyse et environ la moitié pour réaliser des tâches créatives.
Le son de cloche est relativement similaire du côté des managers interrogés. Un quart d’entre eux jugent que la technologie pourrait augmenter leur productivité. Seulement 16 % estiment que cela pourrait amener à une réduction d’effectifs. Du côté des collaborateurs, l’inquiétude semble plus conséquente. 38 % des salariés sondés en France craignent que l’IA ne finisse par remplacer leur emploi.
Pour rappel, cette enquête a été conduite en ligne par Edelman Data & Intelligence du 1er février au 14 mars 2023, auprès de 31 000 salariés dans chacun des 31 pays dont la France.
Les IA, des effets positifs ?
Le constat présenté ici rejoint celui mis en avant par les universités Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Stanford. Elles ont ainsi mesuré un gain de productivité moyen de 14 % lié à l’utilisation d’intelligences comme ChatGPT. Ainsi, l’utilisation de l’IA générative aurait des conséquences positives pour les collaborateurs des entreprises. Ce type d’intelligence artificielle emporterait des impacts sur la productivité des postes nécessitant peu de qualifications.
En ce qui concerne le Work Trend Index, des facteurs comme le manque de temps et de concentration au cours de la journée sont de nature à introduire l’IA. 60 % des salariés sondés en France déclarent avoir du mal à trouver le temps et l’énergie nécessaires pour accomplir leurs tâches. La pénibilité des travaux aurait un impact sur les capacités d’innovation et de réflexion stratégique.
Toujours est-il que le principal enjeu en matière d’adoption de l’IA demeure celui de la formation. L’étude précise que 71 % des dirigeants estiment que leurs prochaines recrues devront avoir des compétences pour répondre aux enjeux de l’essor de l’IA. Un enjeu de taille puisque plus de la moitié des salariés interrogés considèrent ne pas disposer des capacités nécessaires pour conduire ce nouvel enjeu.
Olivier Robillart