Le secteur du numérique affiche une nouvelle fois sa croissance et sa résilience. Alors que pour l’année qui se termine le marché signe une progression de 6,3%, la croissance devrait atteindre 7,1% en 2022.
A nouveau, le secteur du numérique témoigne de sa vitalité sur la fin de l’année. L’ensemble du marché affiche une croissance de l’ordre de 6,3% sur l’ensemble de l’année 2021. Dans le détail, les éditeurs et plateformes cloud signent une progression de 8,3%, les ESN de 4,4%. Les sociétés de conseil et de technologies progressent de 5,9%.
A l’appui de ces chiffres, Numeum présente le bilan semestriel de l’ensemble du secteur. Baptisé « Perspectives économiques et marché de l’emploi du secteur numérique », l’événement a permis de témoigner des sujets majeurs du numérique. A savoir la croissance du marché ainsi que l’essor des recrutements.
Pour rappel, le numérique avait déjà signifié sa résistance à la crise sanitaire liée au Covid-19. Bien qu’impacté en 2020, le secteur a su rebondir pour générer des croissances nouvelles. Ces éléments sont le signe que le secteur a su s’adapter aux conditions sanitaires et à la modification de certains modèles. La transformation des modes représente en effet un point clé pour chaque organisation. Les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud ont ainsi été peu marqués par la crise entre 2019 et 2020.
Godefroy de Bentzmann, Co-président de Numeum, explique : « Tous les secteurs ont été obligés de revoir à la hausse leurs prévisions de croissance. Après avoir été prudents fin 2020, nous constatons que la croissance est de nouveau présente. Le numérique est également au centre d’une guerre des talents. Les problèmes liés au recrutement sont désormais identiques que ceux que rencontrent les autres secteurs. A savoir un besoin constant de recruter. »
De bonnes prévisions 2022
La bonne nouvelle provient donc du fait que le numérique a d’ores-et-déjà comblé son retard par rapport à 2019. Preuve en est, l’accroissement des budgets IT signent de belles perspectives pour l’année prochaine. Globalement, ces enveloppes seront en hausse pour une majorité des entreprises sondées par Numeum.
Benoît Darde, administrateur de l’organisation professionnelle explique : « L’amélioration de la sécurisation des SI arrive en première position des investissements réalisés par les professionnels. Arrive ensuite l’amélioration de la CX et des usages liés à la data. » A noter que la maturité vis-à-vis du cloud computing s’est améliorée. De nombreuses entreprises ont déjà emprunté cette voie technologique via notamment des projets IaaS ou en SaaS. C’est pourquoi seulement 8% d’entre-elles indiquent ne pas avoir de projet d’accélération de leurs environnements numériques.
Concernant les approches sectorielles, l’organisation note que l’industrie lourde représente toujours 29% du secteur de la transformation numérique. Suivent la Banque (16%), le secteur public (11%) ou le Commerce (8,4%). Les observateurs notent à ce titre une « forte accélération des projets, toutes industries confondues« . Les leviers de croissance sont donc naturellement la cloudification (+28%) lequel représente 12,2 milliards d’euros. Suivent le Big data avec une croissance de 23,4% (pour 2 milliards en valeur) et l’IoT (+21%).
Du côté des prévisions, les augures demeurent bonnes. Le secteur devrait croître en 2022 de 7,1%, toutes typologies d’entreprises confondues. Dans le détail, les éditeurs devraient connaître une progression de 10,9%, de 4,7% pour les ESN et de 6,9% pour les sociétés de conseil en technologies.
Des recrutements en hausse
A l’image de nombre de secteurs, le numérique a besoin de nombreux talents nouveaux. Soumia Malinbaum explique : « Le numérique crée de l’emploi en continu. Fin 2021, le secteur représente pas moins de 538 260 emplois salariés. A ce jour, seuls les marchés de la construction et le secteur public affichent des ratios positifs. La tendance en 2022 devrait se poursuivre avec de nouveaux recrutements dans deux tiers des entreprises sondées. »
A terme, de nouvelles évolutions sont à suivre quant aux modes de travail. Ces derniers sont devenus des moyens d’attirer des talents. En ce sens, le télétravail constitue un signal fort pour rendre attractifs les métiers du numérique.
Olivier Robillart