Syntec Numérique et TECH IN France fusionnent pour créer un nouvel organisme, véritable référent naturel du secteur du numérique. numeum a pour vocation de rassembler toutes les entreprises de la Tech en France et en Europe. Mais également d’engager le numérique auprès de la société dans son ensemble.
Les deux organisations majeures représentatives du numérique en France annoncent leur fusion. Baptisé numeum, le nouveau syndicat issu de Syntec Numérique et de TECH IN France dévoile ses atours lors d’une conférence de presse organisée en présence des présidents des deux entités et d’une partie de leur conseil d’administration.
La volonté de ce référent naturel de l’écosystème numérique en France et en Europe est de résolument « engager le numérique ». Le syndicat fait figure de représentant de poids du secteur. Regroupant les ESN, les éditeurs de logiciels, les plateformes ou bien encore les ICT (entreprises de conseil en technologies), son ambition est de rassembler les entreprises qui ont amorcé leur virage vers le numérique. A date, numeum porte la voix de 2 300 entreprises réalisant 85% du chiffre d’affaires total du secteur du numérique et représentant 530 000 emplois en France. A terme, de nouvelles entreprises -non-pure-players du numérique- et qui agrègent la data sont appelées à se joindre au mouvement.
Godefroy de Bentzmann, co-Président de numeum explique : « Nous développons la conviction forte qu’aujourd’hui, le numérique est partout. Il existe des enjeux formidables sur lesquels il nous est possible d’agir de façon plus concentrée. Où l’on parle d’une seule voix. »
Rassembler tous les acteurs économiques
Précisément, numeum a pour vocation de rassembler tous les acteurs économiques qui souhaitent accélérer leur transformation numérique et qui partagent les mêmes enjeux. Les enjeux sont en effet multiples : croissance et compétitivité des entreprises du numérique, transformation numérique de sociétés et administrations, numérique responsable…
Des propos repris par Pierre-Marie Lehucher, co-Président de numeum : « Il faut que l’on travaille ensemble pour construire des réponses aux problématiques que pose le numérique. Mais aussi répondre favorablement aux opportunités qu’il représente. Il s’agit in fine de construire des réponses aux questions que pose le numérique. C’est ce que signifie le terme engager le numérique ».
Ainsi parmi les enjeux majeurs prochains, la prochaine présidence française du Conseil de l’UE représente une étape structurante de l’activité de la nouvelle organisation. numeum va ainsi pouvoir repositionner les enjeux numériques à leur juste place, en France et en Europe.
« Pour que cette ambition ne soit pas un vœu pieux, nous nous engageons collectivement pour que le numérique soit, non pas un projet de société, mais au cœur d’un projet de société. Les prochains jalons politiques stratégiques que sont l’élection présidentielle et la Présidence française de l’Union européenne seront des opportunités pour donner les moyens au numérique de jouer ce rôle, sur fond de relance économique », ajoute Godefroy de Bentzmann, co-Président de numeum.
Un engagement fort vers l’Europe
L’engagement de numeum repose ainsi sur plusieurs axes. L’organisme entend incarner la France numérique en Europe et dans le monde. Il entend renforcer sa présence et ses actions à Bruxelles afin de devenir la voix du numérique français au niveau européen. Son objectif est aussi d’animer l’ensemble de l’écosystème pour favoriser les synergies entre les acteurs du numérique. Mais également d’assurer le lien entre toutes les entreprises numériques des différents territoires en France et leurs structures régionales représentatives.
Enfin, numeum prend une place sociétale majeure en venant renforcer et augmenter le service à toutes les entreprises du numérique : en leur offrant l’accompagnement nécessaire à leur croissance, en se renforçant dans les actions pour l’emploi dans la filière numérique, l’attractivité, la formation, la place des femmes et plus globalement pour tous les enjeux sociétaux et environnementaux.
Maÿlis Staub, administratrice de numeum confirme : « notre impact réside dans l’effet volume. Pour aller dans le bon sens il faut de l’impact. Les chantiers à venir sont importants. Nous devons obliger les organisations européennes à converger. Cela nous amène à nous rassembler pour être plus forts. Mais aussi pour orienter en partie les débats et valoriser notre écosystème. »
Des propos repris par Véronique di Benedetto, administratrice de numeum. Elle précise : « nous portons notre action au-delà des frontières traditionnelles entre ESN, éditeurs et entreprises de conseils et services. Nous sommes le trait d’union entre une institution sérieuse et une organisation décontractée. Nous avons des valeurs d’engagement, d’accessibilité pour devenir un véritable ambassadeur du numérique. Il s’agit donc d’avoir un rayonnement autour du numérique. On se bat pour nos convictions qu’elles soient sociales, sociétales et économiques ».
Les ambitions de numeum
Durant les prochains mois, les équipes de numeum s’investiront sur trois axes principaux de réflexion. Le numérique au service des hommes, l’innovation au service de la société. Enfin, il œuvrera au rôle décisif du numérique dans la sortie de crise et les mutations économiques majeures. Autant de travaux sur lesquels l’organisation pourra porter la voix du numérique en France mais également à Bruxelles.
Godefroy de Bentzmann explique : « numeum est un acteur responsable qui aide les entreprises à devenir de futures licornes. Un acteur réaliste qui souhaite que la France et l’Europe se dotent d’éléments qui permettent de protéger leurs données. Nous sommes les partisans d’une politique d’action en faveur de l’innovation et du développement des notions d’indépendance, d’autonomie. L’ambition est de mettre en avant les champions de demain ».
Les chantiers sont donc nombreux. numeum va ainsi se livrer à de grands travaux dans ses commissions et groupes de travail sur les volets de la cybersécurité, de la valorisation de nombreuses entreprises internationale en quête de financement ou sur les besoins de coopération dans l’innovation.
Dans les faits, le nouveau syndicat sera organisé en deux collèges. Un collège Services (ESN et ICT), et un collège Solutions, composé des éditeurs de logiciels et des plateformes. Son Conseil d’Administration se réunira pour la première fois en juillet 2021.
Olivier Robillart