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Medintechs 2025 : l’IA générative au service de la prévention en santé

Le salon Medintechs 2025 est l’occasion de mettre en relief l’importance de la prévention en santé. Un cadre dans lequel des technologies comme l’IA générative trouve toute sa place.

L’intelligence artificielle générative est appelé à jouer, sans conteste, un rôle significatif en matière de prévention en santé. Afin d’aborder la thématique, de nombreux experts étaient réunis lors du salon Medintechs 2025. L’IA représente un levier essentiel pour améliorer la prévention, les diagnostics et les soins. Parmi les espoirs des français dans l’IA, la santé apparait en bonne position, avec les services financiers ou bien encore les métiers créatifs.

Véronique Torner, Présidente de Numeum, explique : « Nous nous trouvons actuellement à un point critique de la santé. Il est opportun de réinventer la santé car le secteur est en tension. On porte une conviction forte que le futur de la santé ira vers une santé augmentée grâce à la technologie. Pour parvenir à cette situation, l’intelligence artificielle doit être inclusive, de confiance et arriver en soutien à l’environnement. »

Le salon Medintechs 2025. Numeum  TechTalks
Le salon Medintechs 2025.

Concrètement, la santé populationnelle constitue un levier de pérennisation du système de santé. L’idée étant de le rendre davantage résilient, équitable et respectueux des enjeux environnementaux et sociaux à long terme.

En somme, l’avènement d’une médecine prédictive va de pair avec le développement d’innovations fortes telles que l’intelligence artificielle et le Machine learning. Ces nouvelles approches permettent d’appuyer les métiers grâce à une intelligence complémentaire dédiée à l’anticipation. Mais également à l’accompagnement dans la prise de décision.

Medintechs 2025 : la prévention est l’avenir de la santé

A l’image de la présidente de Numeum, l’ensemble des experts présents au salon Medintechs 2025 s’accordent à dire que la prévention constitue l’avenir du système de santé. La technologie vient alors en soutien à cette approche. A condition toutefois que les données produites soient accessibles à un grand nombre d’acteurs. Une volonté qui pourrait être réalisée d’ici 2 ans, lorsque le Data Space de la santé sera opérationnel.

De quoi développer une approche collective. Erin Johns, Pharmacien Experte en santé publique à la CNAM et au DTIN (Département télésanté et innovation numérique), explique : « Nous réfléchissons déjà à des moyens de développer les approches préventives, plutôt que curatives. On peut noter à ce titre la mise en place d’éléments pour actionner différents systèmes de remboursement ou de proposer des applications de prévention au moyen de catalogues dédiés. Il est cependant obligatoire que ces modèles soient pérennes. »

Véronique Torner au micro lors du salon Medintechs 2025. Numeum TechTalks
Véronique Torner au micro lors du salon Medintechs 2025.

Des propos repris par Stanley Durrleman, spécialiste au sein de l’INRIA et de l’Institut du Cerveau. Il explique : « Aujourd’hui le système de soin est fait pour soigner et non pas pour conserver les personnes en bonne santé. Encore trop peu d’actions sont réalisées en faveur de la prévention. Des premiers pas sont faits mais d’un point de vue économique, cela change peu de choses. Le logique algorithmique par l’IA va permettre d’optimiser les traitements à condition d’opérer une véritable révolution culturelle« .

Une nécessaire éducation à la prévention

La réponse n’est toutefois pas entièrement technologique. Chacun s’accorde à penser que le patient va finalement sauver le système de santé. A condition qu’il soit correctement éduqué. Henry Souchay, Expert in Imaging pour GE Healthcare, confirme : « L’imagerie est un des premiers domaines à avoir été numérisé. Beaucoup de données sont et ont été produites. Les Etats-Unis ont donc développé un modèle économique fort destiné à soutenir les entreprises spécialisées dans l’aide à la détection de maladies. A présent, les données sont mieux mises à profit pour multiplier les performances des systèmes. Il y a donc un enjeu d‘accélération des examens pour vendre plus facilement ce genre de solutions. »

Pour autant, ce type d’approche peut se heurter à des obstacles tant éthiques qu’économiques. Cette vision ne s’accordera, en effet, que par une éducation forte à la prévention et par une fin de la fragmentation des systèmes de remboursement avec des grilles de lectures différents entre France et Europe.

Pour retrouver davantage d’informations sur le sujet, lire le livre blanc de Numeum « La santé en 2030 sera numérique » portant sur les perspectives de développement du numérique en santé. Le document est librement téléchargeable à cette adresse : Livre blanc Santé Numérique 2030.

Olivier Robillart