L’essor d’IA génératives comme ChatGPT ou Midjourney pourrait avoir comme conséquence la suppression de certains emplois. Ces derniers seraient alors majoritairement occupés par des femmes, selon une étude d’une société d’analyse des ressources humaines.
Certains métiers pourraient être particulièrement touchés par le développement des intelligences artificielles génératives. Plusieurs d’entre eux seraient même amenés à disparaître, selon plusieurs experts. La dernière étude sur le sujet, publiée par la société d’analyse des ressources humaines Revelio Labs indique que les professions touchées seraient celles occupées actuellement par des femmes.
Des outils comme ChatGPT ou MidJourney auront probablement un impact conséquent sur l’emploi dans les domaines particuliers des ressources humaines et de l’administration. Là encore, des fonctions occupées en grande partie par des femmes. Ainsi, une liste des 15 professions considérées comme exposées à ces IA est présentée. Y figurent des emplois relatifs à la comptabilité, la gestion administrative, les ressources humaines ou bien encore au conseil financier.
Au total, ce seraient 10 millions de personnes potentiellement touchées par ce développement. Et ce rien qu’aux États-Unis. Un constat qui s’additionne au fait que les femmes sont sous-représentées dans les professions techniques. Au contraire, elles s’avèrent surreprésentées dans les métiers de « soutien ». Les IA génératives viennent alors davantage réaliser des travaux relatifs à ces mêmes professions de soutien.
Une IA pour réaliser les tâches rébarbatives
Ces IA ne sont toutefois pas encore destinées à supprimer massivement des emplois. Elles servent davantage, aussi bien à présent qu’à l’avenir, à automatiser certaines tâches répétitives. Les salariés sont alors à même de réaliser des travaux avec une meilleure valeur ajoutée, sinon davantage productifs. Ce mariage entre emploi et technologie n’est toutefois réalisable qu’avec l’acquisition des compétences nécessaires par les collaborateurs.
Un terrain sur lequel les besoins en termes de formation sont encore conséquents. Toujours est-il que Hakki Ozdenoren, économiste chez Revelio Labs, explique : « La répartition des sexes dans les professions reflète les préjugés profondément ancrés dans notre société, les femmes étant souvent confinées à des rôles tels que ceux d’assistantes administratives et de secrétaires. Par conséquent, l’impact de l’IA est biaisé en fonction du sexe.«
Olivier Robillart