Le portefeuille d’identité numérique européen devrait être déployé prochainement. Il permettra aux entreprises d’avoir un meilleur contrôle sur les données qu’elles partagent.
A l’heure de la transformation numérique des entreprises et des services, le portefeuille d’identité numérique apparaît comme une étape nécessaire. Proposé par l’Union européenne, le projet sera proposé en version pilote en 2023 avant d’être popularisé en 2024 dans l’ensemble des Etats membres. Ce dernier se présente comme un outil permettant aux utilisateurs de stocker des pièces d’identité électroniques. L’idée est de pouvoir y adjoindre d’autres documents officiels comme le permis de conduire ou les diplômes fournies que par des sources privées de confiance.
Côté entreprise, le wallet se présente comme un outil d’authentification sécurisé permettant une facilité accrue pour accéder en ligne aux services des secteurs public et privé. L’objectif est en effet de réduire la fraude aux données et de livrer aux professionnels davantage de contrôles sur les données qu’ils partagent.
Dans une note reprise par Thales, Ursula Von der Leyen indique que le portefeuille européen d’identité numérique doit reposer sur le principe de confiance numérique. La responsable explique : « chaque fois qu’une application ou un site web nous demande de créer une nouvelle identité numérique ou de nous connecter facilement via une grande plateforme, nous n’avons aucune idée de ce qu’il advient de nos données. C’est pourquoi la Commission européenne va proposer une identité électronique européenne sécurisée. Une identité en laquelle nous avons confiance. Et que tout citoyen peut utiliser partout en Europe pour régler ses impôts ou louer un vélo. Une technologie où nous pouvons contrôler nous-mêmes les données utilisées. »
Un outil pour les professionnels
Le portefeuille européen d’identité numérique est censé apporter un avantage aux entreprises en termes de confiance et de partage des données. Le service prend par exemple en compte la signature électronique et va donc permettre une numérisation accélérée des éléments papiers. Il autorisera donc la signature de contrats, les outils RH ou liés au Trésor public.
Aussi, les équipes en charge des achats et des marchés publics disposeront d’un moyen de prouver l’identité de l’entreprise. Elles partageront ces éléments avec leurs fournisseurs un certificat d’enregistrement vérifié. Un outil permettant une relation gagnant-gagnant.
Une carte d’identité numérique pour tous
Côté grand public, le portefeuille européen d’identité numérique est accessible à n’importe quel citoyen européen. L’application pourra ainsi être téléchargée sur un smartphone pour qu’un utilisateur vérifie son identité. Par la suite, un justificatif d’identité ou une attestation électronique issue d’organismes officiels ou de services privés pourra être intégré. En second lieu, d’autres justificatifs d’identité d’entreprises privées pourront être joints.
Thales liste ainsi plusieurs cas d’utilisation de l’outil. On parle ainsi de demande d’accès à un document public (certificat de naissance, dossier médical, registre foncier). Mais également de la possibilité de signer un contrat commercial, d’ouvrir un compte bancaire. Ou bien encore de remplir sa déclaration d’impôts, demander une prescription médicale, prouver son âge, louer une voiture, s’enregistrer dans un hôtel…
Pour y avoir recours, l’utilisateur devra sélectionner son identifiant. Il pourra ensuite s’authentifier via son mot de passe, code PIN et d’un identifiant biométrique.
Olivier Robillart