il y a 4 ans -  - 2 minutes

Le coût de la mauvaise qualité logicielle est en forte augmentation

L’analyse, la mesure et le contrôle de la qualité logicielle demeurent des volets importants pour tout éditeur et organisation. Dans son dernier rapport, le Cisq estime à 2,08 billions de dollars le coût global de la mauvaise qualité logicielle à travers le monde.

Le dernier rapport émanant du Consortium for Information and Software Quality (Cisq) est sans appel. Il indique que le coût pour les professionnels de la mauvaise qualité logicielle avoisine 2,08 billions de dollars sur l’ensemble de l’année 2020. Un élément en forte augmentation par rapport à l’an dernier. Les facteurs expliquant ces coûts sont principalement les pannes tout comme les dettes techniques. Arrivent ensuite les projets de développement infructueux et la cybercriminalité favorisée par les faiblesses et les vulnérabilités.

qualité logicielle TechTalks

Afin de limiter ces impacts, certains éditeurs comme Cast Software, spécialisé dans l’analyse, la mesure et la cartographie des logiciels militent et agissent en faveur de la qualité logicielle. L’entreprise développe une véritable « Intelligence Software » permettant ainsi aux éditeurs de prévenir tout risque lié à ces actifs tout en autorisant le déploiement d’applications robustes, fiables et sécurisées. Ainsi, la Software Intelligence permet d’activer une sorte d’objectivité plus importante et d’apporter une visibilité plus forte au sein de systèmes logiciels complexes. Le tout doit être chapeauté par des logiciels dont le code est de très bonne qualité.

La défaillance opérationnelle, principal facteur

Toujours est-il que le facteur majeur permettant d’expliquer ces coûts demeure la défaillance des logiciels opérationnels (1,56 billion de dollars). Un élément en croissance de 22% par rapport à 2018. Herb Krasner, membre du conseil consultatif du Cisq explique : « le coût de la mauvaise qualité des logiciels augmente, et reste pour la plupart caché. Les organisations passent beaucoup trop de temps non quantifié à trouver et à corriger les défauts des nouveaux logiciels et à s’occuper des logiciels existants qui ne peuvent pas être facilement développés et modifiés ».

Arrive en deuxième position les développements infructueux dont le coût global est estimé 260 milliards de dollars. Un aspect encore relatif au regard des autres postes de dépenses. Toutefois, cette cause a fortement augmenté depuis deux années (de 46%). Majoritairement à cause d’un manque d’attention porté à la qualité logicielle.

Enfin, le troisième aspect est l’impact des anciens systèmes et de la dette technique. Le Cisq considère que ce volet représente 520 milliards de dollars de coûts. Par ailleurs ce dernier point est en nette baisse. Il se situait à 635 milliards de dollars de 2018.

Olivier Robillart