Parmi les thèmes majeurs abordés lors de LaRef24, l’événement organisé par le Medef, figure l’intelligence artificielle. Au cœur du numérique, cette technologie est en pleine phase de développement, selon Véronique Torner, la Présidente de Numeum.
A l’occasion de LaRef24, l’événement organisé par le Medef, les experts ont rappelé l’importance que joue le développement de l’intelligence artificielle au sein de l’écosystème économique. C’est notamment le cas de Véronique Torner, en tant que présidente de Numeum, dont les propos témoignent d’une acuité particulière en matière de nécessité d’investir dans l’IA.
La technologie revêt en effet un enjeu économique et sociétal mais également éminemment stratégique et politique pour la France et pour l’Europe. Il convient donc de « poursuivre les investissements jusqu’à présent consentis en France » , précise la responsable. Par exemple, dans l’ingénierie logicielle, de nombreuses opportunités peuvent être saisies par les entreprises. En particulier pour engager de nouveaux leviers de croissance grâce à l’IA.
En somme, les entreprises du numérique sont en mesure d’éclairer l’ensemble des acteurs économiques quant à l’importance de l’IA. Et ce tout en utilisant des référentiels permettant d’utiliser cette technologie de manière éthique. Face à ces enjeux, la France peut s’enorgueillir de posséder un vivier de talents, un nombre conséquent de start-ups et des territoires actifs en la matière.
« Il faut encore faire des efforts en matière de financement. En 2022, ce volet était chiffré à 100 milliards d’euros, en couplant public et privé, au niveau mondial. En 2024, il est chiffré à 150 à 200 milliards d’euros. La France doit investir davantage si elle compte maintenir son rang sur l’échiquier international. Nous devons poursuivre notre démarche d’investissement » , ajoute Véronique Torner.
Vers un Tour de France de l’IA
Afin d’acculturer l’ensemble du tissu économique à l’usage et aux bénéfices de l’intelligence artificielle, Numeum et le Medef lancent lors de LaRef24 le « Tour de France de l’IA ». L’initiative doit permettre d’atteindre un objectif ambitieux mais réalisable. A terme, 75 % des entreprises d’ici 2030 utiliseront l’IA dans leurs process ou business. Le spécialistes précisent que ce taux d’utilisation oscille actuellement autour de 20 %.
Avec en perspective le sommet international de l’IA organisé en France en février 2025, des rendez-vous seront programmées dans une vingtaine de villes en France. « L’objectif est de parler aux tissus économiques de chacun des territoires afin de livrer une double vision. Celle d’un acteur économique qui a réussi à se transformer grâce à l’IA en présentant des cas d’usages très concrets. Puis nous présenterons le regard de notre industrie avec un état de l’art sur l’IA et les possibilités que la technologie offre » , explique la présidente de Numeum.
Le numérique : un pouvoir de transformation
Plus généralement, le pouvoir du numérique représente un formidable atout dans les mains des entreprises et de la société. Celles-ci doivent s’équiper de ce moteur puissant procurant un pouvoir de transformation pour activer des leviers d’innovation. En France, 30 000 entreprises du numérique représentent plus de 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le secteur signe une croissance soutenue et durable depuis plusieurs années. Cette dernière se poursuit avec une progression prévisionnelle de l’ordre de 5 % pour 2024 (contre 6,5 % en 2023 et 7,5 % en 2022).
En somme, le secteur permet d’agir massivement en faveur de la transition écologique. Et cela, tout en renforçant la compétitivité de la France. Le numérique permet par exemple de relever les défis complexes de la décarbonation de l’agriculture et des transports. Enfin, le secteur constitue une véritable réponse aux interrogations sur l’avenir de l’emploi. Avec 673 000 emplois majoritairement très qualifiés et à forte valeur ajoutée, le numérique cherche les talents dont il a besoin pour répondre à ses promesses.
Olivier Robillart