Selon l’Office européen des brevets, la transition numérique est un facteur d’accélération de l’innovation. Le dernier rapport de l’organisme précise que le secteur est particulièrement pourvoyeur de nouveaux brevets.
Sur le terrain des innovations et du dépôt de brevets, le secteur du numérique occupe une place de choix. Sur l’ensemble de l’année 2022, pas moins de 10 900 demandes de brevets ont été déposés en France. Un nombre en croissance de 1,9 % sur le territoire. La France figure ainsi parmi les cinq pays les plus actifs en la matière, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon et la Chine.
Sans surprise, parmi les secteurs les plus demandeurs, on retrouve le numérique en santé ainsi que l’informatique au sens large. António Campinos, président de l’OEB, explique à ce titre que : « Concernant les défis de l’innovation verte, nous observons une croissance solide et continue des demandes de brevets liées aux technologies propres et aux autres moyens qui créent, transfèrent et stockent l’électricité. C’est cet élan permanent qui permet d’assurer la transition énergétique. »
Au cœur de ces demandes, la transition numérique se révèle donc être un catalyseur important. La première explication semble être liée à des effets d’accélération dus à la récente épidémie de Covid-19. Autre point, le secteur du numérique en santé connaît une forte poussée grâce à l’essor des biotechnologies et des technologies médicales. Celui-ci enregistre 777 demandes de brevets en 2022, (+17 % vs 2021).
Principale conséquence, le secteur des transports est celui qui a déposé le nombre le plus important de brevets. Et cela pour nourrir la transition numérique vers des modèles plus respectueux de l’environnement. A noter enfin, qu’au niveau mondial Huawei se présente comme l’entreprise qui a déposé le nombre le plus important de demandes de brevets (4 505).
Olivier Robillart