La dernière étude en date portant sur l’IA générative se révèle éclairante sur l’adoption de la technologie. La grande majorité des dirigeants accordent ainsi la priorité à la gouvernance et à l’éthique.
De plus en plus d’entreprises utilisent l’IA générative afin d’améliorer leur productivité ou de générer des leviers de croissance nouveaux. Cet essor est toutefois porté par des considérations particulières, comme l’indique la dernière étude réalisée par IBM et Censuswide. Le document précise ainsi que 77 % des entreprises françaises ont déjà déployé, ou ont l’intention de déployer l’IA générative l’an prochain a minima.
De même, des éléments tels que la sécurité et la confidentialité des données sont considérés comme le principal défi pour exercer un leadership responsable (38 %). Des points tels que l’acquisition de talents (32 %), l’utilisation de cadres d’IA éthiques (26 %) et les coûts (22 %) s’avèrent des moyens de déployer la technologie. Aussi, une très grande majorité des dirigeants interrogés (94 %) accordent la priorité à la gouvernance et à l’éthique.
Pour rappel, IBM et Censuswide ont sondé 1 633 décideurs européens de plus de 500 employés en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni (au moins 250 personnes interrogées par pays, dont 100 cadres supérieurs).
Vers une efficacité opérationnelle
Le principal enseignement est que la porte d’entrée de l’IA générative est très régulièrement les employés (31 %), les membres du conseil d’administration (30 %) et les investisseurs (25 %). Ces derniers proposent régulièrement d’intégrer la technologie en entreprise.
L’objectif poursuivi est la modernisation et d’amélioration de l’efficacité opérationnelle (40 %). Et ceci en utilisant l’IA pour automatiser les processus courants. Mais également permettre aux employés d’effectuer des tâches à plus forte valeur ajoutée. Parmi les autres éléments majeurs figurent ensuite le potentiel de la technologie pour améliorer l’expérience client (38 %), le redéploiement de la main-d’œuvre (36 %) et l’accroissement des résultats commerciaux (32 %).
Une attention portée sur l’éthique
En règle générale, les dirigeants sondés jugent que l’IA doit être employée dans un cadre éthique et inclusif. Il s’agit même d’un défi majeur pour les responsables métiers (26 %). Le second élément est la recherche de talents spécialisés (32 %) puis les implications en termes de coûts (22 %). Toujours est-il qu’en termes d’IA responsable, plus d’un tiers (39 %) des dirigeants français estiment que les implications en matière de sécurité (notamment la confidentialité et la surveillance) sont leur principaux défis à relever.
L’idée serait donc d’améliorer l’efficacité opérationnelle (pour 40 % des dirigeants en France) en automatisant les tâches à faible valeur ajoutée. Environ 38 % des sondés français espèrent optimiser l’expérience client et redéployer la main-d’œuvre (36 %).
Toujours est-il que 95 % des dirigeants (92 % en France) jugent que la formation des collaborateurs en IA générative relève d’une priorité clé. Un combat de l’acculturation en somme.
Olivier Robillart