Cette année comme pour 2022, l’intelligence artificielle demeure le socle incontournable de toute transformation numérique. Le cabinet Gartner publie la mouture 2021 de son Hype Cycle lequel consacre l’IA générative au même titre que l’IT de confiance ou le cloud.
L’intelligence artificielle et son usage par les entreprises demeure au centre des leviers de croissance. Le dernier volet en date du Gartner Hype Cycle démontre une fois de plus que l’IA se présente comme un accompagnateur et un facilitateur du changement. Dans ce cadre, Gartner présente l’IA comme un moyen de stimuler la croissance commerciale des entreprises. Une nouvelle étape est donc dépassée, celle de l’intelligence artificielle théorique, pour devenir réellement concrète pour l’ensemble des professionnels.
Le cabinet définit ainsi l’intelligence artificielle comme une « IA Generative ». A savoir la capacité pour la technologie d’inventer de nouveaux moyens de prospérer. Ces éléments doivent donc in fine servir les activités traditionnelles en permettant d’augmenter leurs capacités intrinsèques. On pense notamment aux intelligences conversationnelles ou bien encore les animations autonomes.
Autre volet majeur, l’intelligence artificielle spécifique aux domaines de la physique permet de bâtir de nouveaux modèles et définir des systèmes complexes nouveaux. Ce type de technologie est donc appelé à être massivement utilisé afin de répondre à des problématiques dues au changement climatique ou aux questionnements environnementaux. Nombre d’entreprises vont en effet devoir mettre à l’échelle leurs propres organisations tout en respectant des normes environnementales nouvelles.
Combler les manques des modèles économiques jugés fragiles
C’est donc dans les prochains mois que l’on devrait voir apparaître des éléments incontournables de l’IA. Dans cette optique, les capacités d’auto-déploiement devraient se développer dans les applications, le réseau ou bien encore dans la gestion des plateformes. Gartner définit ainsi cette « physics-informed AI » ou PIAI comme un moyen de parer aux vulnérabilités de certains modèles économiques.
La crise liée au Covid-19 a en effet démontré que certains de ces modèles supportaient mal la confrontation à une situation d’urgence extrême. Selon le cabinet, l’IA permet de dresser une représentation davantage flexible des contextes et des conditions dans lesquels les systèmes opèrent. Ils permettent alors aux développeurs de bâtir des systèmes plus adaptatifs et robustes face aux différentes situations au moyens notamment de scénarios de simulation nouveaux.
Autant d’enjeux auxquels répond numeum. Le syndicat organise chaque année l’AI France Summit en collaboration avec l’ensemble de l’écosystème numérique. Durant ce rendez-vous incontournable de nombreux professionnels, experts, entreprises et élus invoquent l’intelligence artificielle comme levier de croissance. Une opportunité permettant de mettre en avant ceux qui rendent l’IA possible dans les process métiers et pour les business.
Définir une IT de confiance
Parmi les autres sujets chauds de 2022, on retient également le cloud industriel et l’informatique quantique au même titre que l’IT de confiance. Là encore ces technologies se trouvent, selon Gartner, au stade de décollage ou de pic de leur médiatisation de leur existence. Devraient ensuite intervenir les stades de désillusion, de développements nouveaux et de maturité. Des phases qui pourraient intervenir à des horizons plus ou moins proches de 5 à 10 ans tout au plus.
Toujours est-il que le secteur de l’IT de confiance est considéré comme promis à un bel avenir. Outre les initiatives relatives au cloud souverain ou de « confiance », le cabinet cite le chiffrement homomorphique comme prometteur. Enfin, pourraient se créer à l’avenir de véritables centres d’incidents en temps réel en SaaS. Ces derniers pourraient être à même de trouver des issues aux crises telle que des catastrophes naturelles ou des cyberattaques. Autant de moyens prometteurs auxquels pourraient s’ajouter des technologies de plus en plus développées autour des NFT (Non Fungible Token) ou de l’identité décentralisée.
Olivier Robillart