Retour sur le 11ème G20 Jeunes Entrepreneurs, à Fukuoka, Japon. Les 16 au 17 mai 2019, la G20 Young Entrepreneurs Alliance s’est réunie au Japon pour contribuer au G20 officiel. David Vauthrin, co-fondateur de Finalcad et membre de TECH IN France, nous dévoile les moments clés de ce rendez-vous incontournable.
Le G20 YEA (Young Entrepreneurs Alliance) rassemble près de 500 000 entrepreneurs partout dans le monde. Une sélection de 500 entrepreneurs a pu participer au G20 à Fukuoka, dont 36 français, suite à une sélection rigoureuse. L’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 (G20YEA) regroupe des organisations des pays du G20 qui encouragent l’entreprenariat comme moteur de croissance, de création d’emplois, d’innovation et de changement social. Chaque année, le G20YEA rassemble des centaines de jeunes entrepreneurs pour partager leurs idées avec les dirigeants du B20 et du G20.
On peut identifier trois aspects majeurs sur un G20 Jeunes entrepreneurs, tel que j’ai eu la chance de le vivre à Fukuoka : les contributions concrètes au G20, la richesse des rencontres dans la communauté d’entrepreneurs YEA, et la découverte culturelle.
Contribuer au G20 de façon concrète
La volonté du G20 YEA est d’apporter des solutions concrètes et nouvelles, en partant de la base, c’est-à-dire des entrepreneurs, pour s’assurer de ne pas faire des propositions “hors sol”. En complément, un accompagnement par des experts est assuré, afin de ne pas proposer des solutions déjà existantes, ou non réalistes. Une documentation est préparée plusieurs mois avant l’événement, avec un système de vote en ligne. Une fois sur place ont lieu des ateliers de travail riches, denses. On est rapidement surpris par la diversité des points de vue, alors même qu’on a une population d’entrepreneurs assez homogène : la quarantaine, citadin, entrepreneur depuis environ 10 ans…
Les propositions ont été relayées dans un communiqué de presse. Elles portent sur cinq thématiques : la promotion du libre-échange, la mobilité et l’esprit d’entreprise à travers les frontières, l’amélioration de l’accès au financement et aux capitaux, le soutien à l’esprit d’entreprise en tant que levier pour relever les défis sociaux et environnementaux, l’investissement dans les infrastructures et les services numériques pour le développement et une croissance partagée et enfin le besoin d’assurer une éducation entrepreneuriale de qualité pour consolider l’avenir de la société.
Richesse du réseau YEA
On parle souvent de la solitude de l’entrepreneur. Entre ses prospects, clients, collaborateurs et investisseurs, c’est toute une culture, tout un monde où l’entrepreneur se retrouve seul. Il doit prendre nombre de décisions complexes, avec de lourdes implications. En portant la responsabilité ultime sur ses propres épaules.
Lors de ces journées, on fait une tout autre expérience : celle de la fraternité dans cette communauté d’entrepreneurs. Comme une amitié de longue date, on « reconnaît » ses pairs, avec une profondeur de discussion sur des sujets d’un entrepreneur. Et cela, loin des masques et des faux-semblants qu’on peut parfois revêtir dans des contextes moins familiers. Je suis revenu du G20 YEA avec des amis entrepreneurs, dont certains ont en plus un intérêt business.
Découverte culturelle
Le dernier aspect, et non des moindres, est la découverte culturelle. C’est d’autant plus vrai quand il s’agit d’une culture comme le Japon, si différente de la nôtre. Sans entrer dans les poncifs des carnets de voyage, nous avons trouvé étonnant le manque de modernité du Japon. Par exemple l’utilisation presque exclusive de la monnaie au lieu des CB, et le fait que personne ou presque ne parle anglais. Par contraste, on se reconnaît davantage soi-même, en s’identifiant “par comparaison”.
C’est aussi un des succès du G20 YEA. En rassemblant de nombreux entrepreneurs hors de leur contexte quotidien, il leur permet de prendre du recul et de se rapprocher.
Cet article a été rédigé par David Vauthrin, co-fondateur et Digital Construction Evangelist chez FINALCAD. Le dirigeant partage son retour d’expérience et remercie : » Valentin Laigre, Jean-Louis Grégoire (Citizen Entrepreneurs). Arnaud Manceron (BNP Paribas), sans oublier les sherpas de la délégation : Areeba Rehman et Philippe Mouillard « .