A l’occasion du Numeum Tour de Nantes, l’organisation représentative du numérique en France poursuit son implantation Elle annonce avoir signé un partenariat avec la French Tech via la Cantine numérique. Un mouvement salué par la Métropole, la région Pays de Loire et l’ensemble de l’écosystème numérique et business.
Lors du Numeum Tour de Nantes, l’organisation représentative des entreprises du numérique rassemble l’écosystème du secteur autour d’elle. Un événement réalisé en présence d’Adrien Pogetti, président de La Cantine Numérique et d’Anaïs Vivion, présidente de la French Tech. Le premier organisme représente 300 acteurs sur le territoire en matière de transition économique et numérique alors que le second est chargé de dérouler les programmes French Tech. En particulier sur les axes des collaborations entre PME/ETI/start-ups et de la mixité-parité.
Pour cette étape, Véronique Torner, Vice-présidente en charge du numérique responsable de Numeum et Anais Vivion, Présidente de la French Tech Nantes, ont formalisé ce partenariat autour d’une signature commune. L’optique étant de convenir ensemble d’une « bonne recette pour diffuser le savoir-faire à tout les niveaux. Nous œuvrons pour une vision commune permettant d’amplifier davantage notre action sur l’ensemble de la région. Et cela dans l’intérêt de nos entreprises. »
Le numérique, vecteur important d’emplois
Jean-Paul Chapron, Délégué régional Pays de la Loire, dresse à l’occasion du Numeum Tour un tableau encourageant de l’activité économique du numérique. « Nous constatons une forte croissance des personnes en apprentissage d’un métier numérique ainsi que des contrats professionnels dans la région. La progression est de l’ordre de 5,8 % sur le territoire. Le numérique est même la branche qui recrute le plus d’apprentis et d’alternants après le secteur du bâtiment » , précise le responsable.
Si les difficultés de recrutement existent bel et bien pour les entreprises du numérique, de nombreuses actions sont entreprises par l’organisme représentatif pour attirer les talents. « Nous maintenons de bonnes relations avec Pole Emploi au moyen d’une feuille de route formalisée. L’idée est d’atteindre nos objectifs au moyen de points de passage pour parfaire la connaissance des besoins à travers les observatoires et développer les formations adaptées aux besoins des entreprises« , explique Jean-Paul Chapron.
Un point compris par Constance Nebbula, vice-présidente du conseil régional déléguée au numérique. Elle rappelle ainsi le rôle de la région en matière stratégique et numérique. Elle ajoute : « A ce jour, la région Pays de Loire compte 38 000 salariés dans le numérique. Nous avons la chance de disposer d’une diversité d’acteurs sur le territoire et d’y conduire de nombreuses actions (via des organismes comme Numeum, ou Microsoft, Simplon…). Il faut à présent valoriser tout cela. En comblant notamment les besoins en termes de cybersécurité et accélérer les choses en matière d’offre.«
C’est pourquoi la région indique axer particulièrement son effort sur l’accompagnement des entreprises en matière de cybersécurité. A partir du mois de septembre 2023, un numéro vert sera proposé aux entreprises victimes de cyber-attaques. Ce numéro d’urgence renverra vers un interlocuteur lequel pourra mettre en relation une entreprise avec des prestataires qualifiés.
Améliorer l’empreinte écologique et sociale du numérique
Autre point capital de l’action exprimée lors du Numeum Tour de Nantes, le numérique responsable fait figure de réel cheval de bataille. Véronique Torner, Vice-présidente en charge du Numérique Responsable de Numeum détaille les enjeux en cours. « Le numérique responsable s’inscrit dans la trajectoire de l’impact du numérique. Il s’agit d’un numérique qui réconcilie performance économique et trajectoire RSE. Le numérique responsable peut réduire les impacts négatifs de l’IT. Mais aussi et surtout le valoriser avec des effets de leviers importants sur les effets sociaux, sociétaux et environnementaux » , précise la responsable.
Ainsi, selon des chiffres révélés par Numeum (issus de ses études semestrielles du cabinet PAC), 80 % des entreprises des entreprises du numérique ont mis en place des actions de sobriété pour limiter leurs consommations énergétiques. Il s’agit majoritairement de plans de sensibilisation voire de rationalisation du stockage de données.
Sans numérique, il n’y aura pas de transition écologique
C’est pourquoi Véronique Torner insiste : « Sans numérique, il n’y aura pas de transition écologique. Nous devons tous travailler à cette responsabilité pour en réduire les impacts négatifs. Et à valoriser ces problématiques. Le sujet est d’ailleurs partagé avec Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la transition numérique, avec qui nous travaillons sur les sujets de Green IT et IT for Green. »
Un point que soutient Safia D’Ziri, Présidente d’ADN Ouest. Elle explique : « La région foisonne d’entreprises qui travaillent sur le sujet. A terme, les futurs ingénieurs et développeurs devront être formés sur ces thèmes. Ils devront être formés, plus que sensibilisés sur ces thématiques. »
La situation progresse néanmoins. A terme, la majorité des appels d’offres contiendront des critères RSE. Comme le souligne la vice-présidente de Numeum : « Le numérique responsable est un sujet business. Ces deux éléments ne doivent pas être décorrélées. C’est donc un vrai sujet de compétitivité. »
Olivier Robillart