Le marché de l’emploi dans les start-ups semble connaître une légère inflexion sur le mois d’avril 2023. Pour autant, il reste difficile d’en tirer un enseignement général pour l’avenir. D’autant que la demande se maintient et l’investissement demeure toujours dynamique.
Selon le dernier baromètre édité par Numeum, l’emploi dans les start-ups connaît une inflexion certaine en France. Une légère contraction sur le mois d’avril 2023 due principalement à plusieurs facteurs. Pour rappel, ce baromètre permet d’analyser le dynamisme de l’emploi dans les start-ups du numérique. Réalisé par l’éditeur U Change, en partenariat avec Numeum. L’outil s’avère être un bon moyen de suivi du secteur en France.
Ainsi, ce ralentissement est à mettre au crédit du relatif ralentissement du financement des start-ups depuis le second semestre 2022. Autre facteur notable, une certaine pression exercée sur les prix serait de nature à empêcher les start-ups de répercuter sur leurs tarifs la hausse des salaires et des coûts de fonctionnement. Toujours est-il que le dynamisme de début d’année s’essouffle puisque les start-ups françaises ont supprimé plus de 3 600 emplois en avril 2023.
A noter que, cette détérioration est visible dans l’ensemble des verticales technologiques comme la GreenTech, les services IT, le Martech, la fintech, la Healthtech et les HRtech.
Un repli à relativiser
Cette contraction n’est toutefois pas le signe avant-coureur d’un ralentissement généralisé du secteur du numérique. En particulier chez les start-ups. En France, le solde 2023 demeure en effet positif avec une création nette de près de 5 000 emplois depuis le début d’année. Aussi, le dynamisme de l’investissement reste robuste. En particulier dans les domaines de l’informatique, des télécoms et de l’audiovisuel. Enfin, les exportations rassurent par leur stabilité dans la mesure où elles représentent encore 60 % du CA des éditeurs de logiciels.
Enfin, sur une note davantage macro-économique, la demande se maintient avec un PIB qui progresse de 0,2 % au premier trimestre 2023. La prudence reste donc de mise quant aux prochaines fluctuations du marché de l’emploi dans les start-ups. Un retournement pourrait être à l’œuvre, à la faveur d’un contexte plus favorable.
Olivier Robillart