L’emploi dans les start-up résiste plutôt bien au contexte économique. Selon le baromètre annuel de Numeum/Motherbase, plus de 18 000 postes ont été créés en 2024. Par contre, le ralentissement de la croissance de l’emploi se confirme depuis 4 ans.
L’emploi dans les start-up en France s’avère relativement tenace pour l’année 2024. Le bilan dressé par Numeum/Motherbase indique que plus de 18 000 emplois ont été créés sur l’année passée. Ce chiffre représente une progression annuelle de l’ordre de 6 %. Si ce chiffre reste solide, il ne traduit cependant pas le fait que la tendance lourde reste complexe.
Ce même baromètre rappelle que sur les 4 années passées, la croissance de l’emploi marque un ralentissement notable. Aussi, ce taux a commencé à fléchir au second semestre 2023, passant de 13,3 % en 2021 à 9,1 % en 2023, puis à 5,8 % l’an dernier. Le rebond actuel est donc certes présent, mais léger.
En termes de technologie, l’intelligence artificielle et la data comptent parmi les trois premières technologies créatrices d’emploi. L’IA est particulièrement associée à la healthtech, à la martech et aux deeptechs. Guillaume Buffet, administrateur de Numeum en charge du programme de soutien aux startup explique : « Dynamisée par l’IA et la greentech, la création d’emplois dans les startups est restée en territoire positif mois après mois pendant l’ensemble de l’année 2024, démontrant une nouvelle fois la robustesse de la French Tech, malgré le recul du financement et les incertitudes macroéconomiques« .
La GreenTech reste la plus dynamique
Parmi les secteurs d’activité les plus actifs, le baromètre indique que la GreenTech a permis la création de 4 000 emplois sur l’année. A la deuxième position arrivent le Manufacturing puis les Services IT. A l’inverse, la Fintech et la Martech se signalent par une croissance faible en matière de créations d’emplois.
Pour rappel, le baromètre de l’emploi dans les startups en France est issu de l’analyse par l’IA d’un échantillon de plus de 13000 startups françaises en 2024. Tous les mois, les emplois créés et supprimés par chaque start-up de l’échantillon sont comptabilisés. Le baromètre est établi sur un échantillon constant. Enfin, les données recensées ne concernent que les emplois directs.
Olivier Robillart