A l’occasion des Atos Technology Days, le groupe précise sa stratégie en direction de la transformation numérique des entreprises. Elie Girard, Directeur général d’Atos, rappelle les grandes lignes de la vision du groupe. L’entreprise de services informatiques entend miser sur le Green IT et la sobriété numérique.
En tant que leader technologique, Atos maintient sa feuille de route. Le groupe de services informatiques rappelle son plan stratégique qui arrive à moyen terme. L’ambition résolue d’Elie Girard, actuel directeur général, est de miser sur la sobriété numérique et le Green IT. D’ici trois ans, l’entreprise devra réaliser environ deux tiers de son chiffre d’affaires dans ces domaines (contre 51% actuellement).
L’enjeu est de taille. A l’image d’initiatives telles que Planet Tech’Care supportée par numeum, les entreprises soulignent l’importance de lier leur croissance et celle de leurs clients à une démarche responsable. Une attention qui touche non seulement les entreprises de services mais également les éditeurs de logiciels ou les ICT.
Elie Girard explique : » La décarbonisation représente un challenge majeur pour Atos. Si aucune mesure concrète n’est prise, les PIB de certains pays vont se contracter. Cela risque de provoquer des baisses de croissance. Il est donc crucial de supporter nombre d’actions en la matière. Il ne s’agit pas d’un simple point stratégique pour Atos, mais d’un véritable sujet clé. C’est pourquoi nous engageons cette démarche aussi bien au niveau du groupe qu’auprès de nos clients. »
Quantifier l’empreinte carbone
Les entreprises doivent en effet à présent pouvoir disposer d’outils leur permettant de quantifier et mesurer l’empreinte carbone engendrée par leurs activités. Pour y parvenir, les sociétés de service comme Atos proposent des plateformes ou des référentiels destinés à réduire cette empreinte. C’est le cas notamment avec Pierre Fabre, l’un des clients du groupe, avec qui l’entreprise a mis en place un DLA (Decarbonization Level Agreement). L’idée est alors d’optimiser son réseau de datacenters sobres en énergie.
« Les organisations doivent mesurer et contrôler leurs émissions. Nous devons aider à faire comprendre ce que cette empreinte signifie pour tous. Une plateforme numérique peut aider à maitriser et mettre en lumière les bonnes datas pertinentes. Pour y parvenir, nous proposons de pratiquer une data fédération. Cela permet de créer de la valeur, de rassembler nos clients autour d’une même cause. Mais aussi d’impliquer des communautés qui ont accès à des éléments qu’elles ne maitrisaient pas jusqu’à lors« , ajoute Elie Girard.
La technologie pour mieux engager la transformation numérique
Atos poursuit donc son recentrage en direction des activités data, cloud et cybersécurité. Alors que son activité traditionnelle poursuit son érosion significative, le groupe dirigé par Elie Girard entend accélérer sa stratégie en direction de la décarbonisation et de la sobriété numérique. A date, ces « nouvelles » activités représentent déjà 51% du chiffre d’affaires du groupe. A terme, ces éléments représenteront deux tiers de ses résultats à l’horizon 2025.
La récente crise a en effet montré dans quelle mesure les professionnels pouvaient faire preuve de résilience. C’est désormais aux entreprises de services qu’il revient désormais de permettre le développement de leurs capacités d’engager leur transformation. L’objectif affirmé est ainsi d’apporter la technologie au plus près des clients. Afin de véritablement supporter leur croissance.
A l’occasion des Atos Technology Days, le groupe a ainsi officialisé le lancement de sa plateforme d’intelligence artificielle dédiée à l’analyse de vidéos et d’images. Baptisée Atos Computer Vision Platform, la plateforme est enrichie par l’intelligence artificielle au moyen de 6 laboratoires spécialisés (Dallas, Londres, Sao Paulo, Grenoble, Dubaï et Singapour) pour développer des modèles d’IA personnalisés. Vient en sus une offre de produits et de services logiciels basés sur VISuite ainsi qu’une suite de modèles d’IA pré-entraînés.
Innovation ouverte et Software République
Signe d’un rapprochement des métiers entre éditeurs de logiciels et entreprises de services, les sociétés multiplient les partenariats. Dans cette optique, plusieurs géants de la Tech comme Dassault Systèmes, Atos, STMicroelectronics et Thales se sont joints à Renault pour mettre sur pied la Software République. L’initiative doit permettre à ces acteurs du logiciel et de la tech de penser la mobilité de demain.
Un point sur lequel Elie Girard, Directeur Général d’Atos, précise : « En avril dernier, nous avons joint nos forces pour créer la Software République. L’initiative permet de développer des solutions qui doivent être intégrées de manière fluide aux véhicules de demain. Ces rapprochements ont du sens car on ne peut pas agir en faveur du développement durable sans permettre à différentes industries d’agir ensemble« .
Atos entend donc miser sur une ouverture de ses propres talents en direction des besoins du marché. Le groupe s’inscrit également dans une optique d’innovation ouverte. Là encore, le spécialiste oriente particulièrement sa stratégie vers le start-up spécialisée dans le Green IT ou la sobriété numérique. L’objectif de la société est d’accélérer le go-to-market de ses partenaires et de créer une nouvelle génération de solutions innovantes.
Olivier Robillart