Le secteur des EdTech poursuit sa croissance forte. Après avoir signifié une hausse en termes de chiffre d’affaires global, le secteur attire les investisseurs.
La récente crise sanitaire liée au Covid-19 a créé de nouvelles habitudes pour les élèves et les enseignants. Le secteur de la EdTech a séduit de nouvelles personnes désireuses d’apprendre ou d’enseigner différemment, en utilisant les voies de la transformation numérique. Il est ainsi logique de voir les investisseurs s’intéresser davantage au sujet.
Dans ce cadre, la société française d’investissement Educapital annonce la création d’un second fonds dédié à cette activité. Dotée de 100 millions d’euros, cette réserve devient de facto le plus grand fonds dans le domaine en Europe. Font ainsi partie de l’aventure plusieurs entreprises privées dont Bpifrance, Hachette Livre et Bayard.
Interrogée par Le Figaro, Marie-Christine Levet, cofondatrice d’Educapital explique : « Avec la pandémie, le secteur des technologies de l’éducation a gagné 5 à 10 ans, en termes d’adoption des usages. Le manque d’enseignants, le déclin français dans les classements Pisa, le taux de décrocheurs, l’inadéquation entre les formations et les besoins des entreprises, tout appelle une révolution des méthodes et des outils dans les secteurs de l’éducation et des formations« .
De belles perspectives pour les investisseurs
En 2021, le domaine a investi pas moins de 20,3 milliards de dollars dans le monde. Signe d’une expansion importante des Edtech puisque ce chiffre est trois fois plus important qu’en 2019. Le mouvement est identique en Europe, notamment porté par les outils numériques et la formation continue. En France, 547 millions d’euros ont été levés en 2021. Un bon chiffre particulièrement porté par les 200 millions de dollars dotés par 360Learning.
Une étude a ainsi récemment corroboré cette tendance. Le document édité par EY, EdTech France et la Banque des Territoires, montre que le secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2021. La EdTech a ainsi levé 487 millions d’euros l’an dernier. Une seconde place européenne, derrière la Grande-Bretagne (609 millions d’euros).
Cette verticale emploie environ 10 000 collaborateurs en France (contre 7 800 en 2020). De quoi attirer de nouveaux investisseurs pour nourrir la croissance des entreprises du secteur.
Olivier Robillart