Selon la dernière étude conduite par le cabinet Michael Page, la pénurie de talents dans le numérique pourrait se poursuivre. Les difficultés de recrutement informatique pourraient durer jusqu’en 2026.
Le document précise également que les fonctions d’ingénieurs systèmes ou d’architectes en sécurité sont les plus recherchés. Mais également les moins pourvus. Dans cette même logique, la pénurie touche les experts en cloud et en gestion de données. Suivent ensuite les auditeurs et cadres de gouvernance en cybersécurité.
La dernière étude conduite par le cabinet Michael Page met le doigt sur les problèmes en matière de recrutement informatique. Il estime que la pénurie de talents dans le domaine devrait se poursuivre jusqu’en 2026. Une phase jugée complexe devrait continuer jusqu’en 2023. Parmi les compétences les plus recherchées, on retrouve les qualifications liées à la cybersécurité
Dans cette même logique, le cabinet pointe du doigt le manque de personnel féminin sur le sujet. Il estime qu’à l’heure actuelle, il n’y aurait que 23 % de femmes dans le secteur informatique. Ainsi, seulement 37 % de femmes se dirigeraient vers un baccalauréat scientifique et 26 % vers une formation d’ingénieur ou technologique.
L’une des conséquences est l’essor des reconversions professionnelles. L’étude de Michael Page précise à ce titre que près de 40 % des femmes travaillant dans la cybersécurité ont commencé leur carrière dans un autre milieu.
Recrutement informatique : les initiatives existent
Les initiatives visant à former le public existent pourtant. Lors de la présidentielle 2022, Numeum avait ainsi interpellé les pouvoirs publics sur ce même sujet. En particulier par la voix de Godefroy de Bentzmannn, sont co-président. Il expliquait alors : « Numeum aide les entreprises à se transformer. Nous entendons qu’adhérent à notre organisation des entreprises embarquées dans la transformation numérique et qui sont en recherche active de compétences dédiées. Nous dépensons beaucoup d’énergie sur ce sujet et nous souhaitons que d’autres collectifs en fassent autant à propos des volets Formation et Education.«
L’organisation conduit à ce titre plusieurs initiatives destinées à rendre le numérique plus accessible à tous. Le programme P-TECH permet, par exemple, à des lycées techniques d’accueillir des entreprises privées pour les épauler dans la formation de jeunes aux futurs métiers numériques de demain. Il permet ainsi aux entreprises de développer leur croissance et de passer à l’échelle.
Le programme P-TECH en France est un accompagnement renforcé proposés par des entreprises aux élèves en voie professionnelle sur 5 ans, de la 2nde au BAC+2 (BTS). Plusieurs entreprises du numérique, adhérentes de Numeum, s’engagent pleinement dans le programme P-TECH. Parmi ces dernières, on retrouve IBM, Salesforce, Mastercard, Oracle ou encore Orange.
L’objectif final du programme est donc de favoriser l’employabilité des lycéens en voie professionnelle. En France, le programme pédagogique a été initié par IBM avec le concours du ministère de l’Education nationale et de la jeunesse ainsi que plusieurs entreprises privées. En 2019, deux classes de seconde lycées professionnels (La Garenne-Colombes et Douai) servaient de premier galop d’essai. Une dizaine de lycées sont à présent partenaires sur l’ensemble du territoire. Et ceci dans 9 académies.
Olivier Robillart