Le secteur de la blockchain prévoit une augmentation de 175 % de ses effectifs dans les cinq prochaines années. A l’horizon 2028, le domaine devrait créer 7 000 nouveaux postes, selon une étude de l’Opiiec auprès de l’Opco Atlas, en partenariat avec Numeum.
Le secteur de la blockchain s’annonce porteur en termes de recrutement. La dernière étude commanditée par l’OPIIEC auprès de l’Opco Atlas, en partenariat avec Numeum, indique que la technologie devrait permettre de créer pas moins de 7 000 nouveaux postes, à l’horizon 2028. Les spécialistes peuvent donc qualifier cette progression d’hypercroissance dans la mesure où l’augmentation du recrutement sera de l’ordre de 175 % sur 5 ans. A titre d’information, au sein de la branche Bureaux d’Études de Syntec, la technologie blockchain compte 240 entreprises qui emploient près de 4 000 salariés en 2022.
Loin donc de constituer une niche technologique, le domaine est appelé à se développer. Mais également à connaître de forts besoins en termes de besoins en compétences, en emploi et en formation. Et cela, malgré un tissu professionnel conséquent présent sur le territoire.
L’étude révèle que les entreprises sont en recherche de hautement qualifiés dans le domaine de la blockchain. Pour conduire les projets business, elles ont besoin de former leurs collaborateurs en continu. L’étude révèle à ce titre que 81 % des entreprises estiment ces profils comme « rares ». Plusieurs typologies de métier sont particulièrement en forte tension.
Il s’agit par exemple de développeur blockchain (responsable de la création et de la maintenance), consultant blockchain, architecte blockchain ou smart-contract (en charge de la conception et de la planification de la solution). La dernière typologie de métier est le tokenomiste (en charge des systèmes de contrôle et d’encadrement des projets liés aux cryptomonnaies).
Comment structurer la formation
A l’heure actuelle, un bon tiers des formations continues ne sont actuellement que théoriques. Très peu d’entre elles permettent d’obtenir des compétences techniques pourtant recherchées par les entreprises. Ainsi, certaines acteurs proposent certes des formations certifiantes. Mais elles ne sont accessibles qu’aux développeurs déjà chevronnés.
Pour répondre à ces besoins, les professionnels insistent sur la nécessite de structurer la formation des futurs acteurs du domaine. L’idée est donc de structurer et de favoriser l’attractivité de l’écosystème blockchain pour porter les enjeux auprès des pouvoirs publics. Pour ce faire, l’objectif est de développer des outils pédagogiques en faveur de l’orientation.
Neïla Hamadache, membre de l’OPIIEC et déléguée à la formation de Numeum, explique : « La moitié des entreprises de la branche interrogées jugent l’offre de formation inadaptée ou insuffisante, souvent trop théorique, sans possibilité d’acquérir des compétences techniques, pourtant recherchées par les entreprises. Il est donc essentiel de pouvoir répondre aux besoins urgents en compétences non couverts des entreprises de la branche, notamment celle du numérique, par la formation professionnelle des développeurs, la certification des compétences et le développement de l’apprentissage. »
Autre point majeur, accompagner les RH afin qu’ils puissent flécher les potentiels profils rares. Enfin, l’accent est porté sur la formation des techniciens et le développement des certifications. Une mission pendante revient également à développer l’apprentissage à travers les filières BTS. Et cela pour former des techniciens blockchain dès le niveau bac +3.
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Olivier Robillart