Pas moins de 11 organisations représentatives du numérique se joignent pour formuler des propositions en vue de la prochaine élection Présidentielle 2022. Numeum tient à placer les sujets liés au numérique au cœur de la campagne.
Afin de faire de la campagne un enjeu pour le numérique, Numeum et de nombreux organismes du secteur s’unissent. Pas moins de 11 organisations représentatives publient un document dans lequel ils présentent les thèmes forts qui devront être mis en avant par les candidats à l’élection Présidentielle 2022. Ces organisations professionnelles du numérique français se réunissent ainsi au sein du collectif « Convergences numériques 2022 ». A noter, que l’entité regroupe, outre Numeum, le Cinov numérique, le pôle de compétitivité Systematic, le SELL, France digitale, le Cigref, France datacenter, la Fevad, le SNJV, Talents du numérique et l’Afnum.
L’objectif est de faire en sorte que les sujets liés au numérique soient bel et bien présents durant la prochaine campagne. A l’appui de la démarche, un tribune publiée dans Le Monde donne la parole aux responsables de ces différents organes. Le numérique devient en effet une priorité politique pour l’ensemble des échelons de décision. Qu’il s’agisse de choix locaux, jusqu’aux instances communautaires. L’accélération de la transformation numérique constitue, avec la transition écologique, à ce titre deux facteurs majeurs. Ces thèmes peuvent ainsi s’avérer porteurs pour développer la société et favoriser la croissance de l’économie.
C’est pourquoi pas moins de 6 thématiques sont particulièrement mises en avant. Ces enjeux recoupent l’inclusion numérique, l’éducation et la formation, la transition écologique, la transformation de l’économie, la cybersécurité et l’autonomie stratégique. L’idée générale étant alors d’œuvrer en faveur d’un numérique durable, responsable et de confiance.
Présidentielle 2022 : le numérique au centre des attentes
Convergences numériques doit donc permettre d’orienter l’investissement et les politiques publiques vers ces six secteurs. En matière d’inclusion, l’entité recommande de bâtir une politique active d’inclusion numérique « pour s’assurer que toute personne puisse accéder à ces outils et disposer des moyens d’acquérir les compétences numériques qui lui garantiront un accès au droit, à l’emploi, à la connaissance, à l’épanouissement individuel
et à la vie collective. »
Autre point majeur, en matière de transition écologique, le collectif estime important de poursuivre l’élaboration d’un cadre réglementaire stable visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique. Un point qui passe par une meilleur mesure de l’impact, l’écoconception des services numériques. Mais également l’allongement de la durée d’usage des produits en luttant notamment contre l’obsolescence logicielle. Chaque entité compte ainsi analyser et mesurer a priori l’efficacité des mesures envisagées, pour mettre à disposition des décideurs des études d’impacts solides.
Vers un Buy European Tech Act
Sur le volet business, les acteurs du marché penchent en faveur d’un « Small Business Act pour le numérique ». Celui-ci doit permettre de systématiser les collaborations entre les grands groupes et startups. En vue de la Présidentielle 2022, il est recommandé de « pérenniser et renforcer les dispositifs d’aide aux entreprises innovantes, écologiques et solidaires (CIR, CII, JEI, ESS), qui sont des atouts indéniables pour garantir la compétitivité de notre écosystème numérique national. » Aussi, un « Buy European Tech Act » pourrait être créé. Son objectif serait de permettre un principe de préférence pour l’achat technologique européen. Il s’agit d’établir une priorité à l’achat de solutions conformes aux règles et valeurs européennes, fournies par des entreprises basées dans l’Union européenne.
Sur la cybersécurité, chacun s’entend sur la nécessité de porter un nouvel effort à la formation. Mais aussi à l’attractivité des métiers, auprès des jeunes comme des publics en reconversion. Dans ce cadre, « des incitations fiscales et financières pourraient permettre aux entreprises, et notamment TPE/PME, de mettre en place la bonne organisation interne et dégager un budget adéquat pour leur cybersécurité. »
Enfin, les professionnels entendent former les acheteurs publics à ces enjeux, et d’accompagner les TPE/PME vers la commande publique (faciliter la soumission de projets, encourager les groupements, etc.). A terme, de nouveaux marchés innovants pourraient se développer. On dénombre ainsi les véhicules autonomes, les smart grids, l’E-santé ou bien encore l’industrie 4.0.
Olivier Robillart