Pour cette deuxième édition, près de 1 500 participants sont conviés à l’AI France Summit 2020. Ce grand rendez-vous autour de l’intelligence artificielle met en valeur la qualité de la recherche en France. Mais aussi la qualité des relations entre monde académique et entreprises. L’ambition de cette journée est de rassembler startups disruptives, grands groupes en transformation. Un rendez-vous incontournable auquel se mêlent les « faiseurs de technologies » qui rendent l’IA accessible à toutes les entreprises.
A l’occasion de l’AI France Summit 2020, nombreux sont les professionnels, experts, entreprises et élus à invoquer l’intelligence artificielle comme levier de croissance. Une opportunité permettant de mettre en avant ceux qui rendent l’IA possible dans les process métiers et pour les business.
L’événement, organisé par TECH IN France sous le haut patronage du secrétariat d’Etat en charge du numérique, accueille ce 5 mars près de 1 500 participants afin de dresser le constat des potentialités de l’écosystème en France et en Europe en matière d’intelligence artificielle. A ce jour, plusieurs secteurs sont appelés à utiliser fortement la technologie. Parmi les domaines en pointe figurent la santé, l’industrie, les services financiers ou bien encore le retail .
Pour Pierre-Marie Lehucher, Président de TECH IN France et PDG de Berger-Levrault, l’AI France Summit permet à de nombreuses entreprises de partager leurs savoirs et expériences : « l’IA est désormais perçue par tous comme une technologie de portée générale, une General purpose technology à l’instar de celles qui ont suscité des révolutions industrielles et des transformations majeures de notre économie. De la défense à la santé, en passant par les services aux entreprises et aux administrations, il n’y a pas un secteur qui ne soit très concrètement impacté par ces évolutions, pas une entreprise française qui ne se sente donc concernée ».
Dégager des pistes de création de valeur
La principale priorité des professionnels de l’IA est de dégager les pistes de création de valeur. Ce faisant, la journée permet d’aborder un questionnement central : comment implémenter au mieux l’intelligence artificielle au sein même des entreprises. Entre IA physique, apprentissage profond, systèmes prédictifs et automatisation, le champ des possibles est vaste. Tous s’entendent pour faire passer l’IA du rang de hype à un véritable terrain d’innovation.
Une telle entreprise n’est possible qu’en identifiant et en valorisant les données pertinentes pour insuffler une culture de la data. Ce changement permanent emporte des conséquences sur les secteurs d’activité mais aussi sur la transformation au sein de l’entreprise. L’intelligence artificielle contribue à changer le travail au sein des entreprises, à réduire les coûts et revaloriser le travail.
A l’appui de ces positions, PwC propose un véritable tour d’horizon des forces en présence en matière d’intelligence artificielle. La 3ème édition de l’étude “IA Predictions” indique que 2020 permettra à de nombreux dirigeants d’entamer ou poursuivre leurs travaux. Ainsi, pas moins de 9 dirigeants sur 10 estiment que l’IA présente davantage d’opportunités à saisir que de risques. Aussi, près de la moitié d’entre eux s’attendent à ce que la technologie permette de rebattre complètement les cartes de leurs marchés respectifs.
C’est pourquoi l’étude, dévoilée lors de l ‘AI France Summit 2020, rappelle que près de 18% des dirigeants interrogés ont déjà mis en œuvre des outils d’intelligence artificielle dans plusieurs domaines. Ils sont également 4% à prévoir de la déployer au sein même de leur entreprise en 2020.
Faire émerger les leaders de demain
Dans ce concert d’innovations, certaines entreprises comme Salesforce, Intuit, Criteo, Dassault-Systèmes, Cegid ou même Eurodecision ont donc d’ores-et-déjà pris de l’avance. Nombre d’entre-elles sont représentées au sein de TECH IN France, organisme dont la volonté est de faire de la France une terre de création des solutions digitales. Un positionnement innovant qui permet de faire émerger les leaders de demain. L’organisation réunit également des professionnels autour d’un groupe de travail dédié aux problématiques relatives à l’IA.
Pour François Lhemery, VP Regulatory Affairs de Criteo : «Si on veut faire de la recherche en intelligence artificielle, il faut des data-sets les plus larges possibles. L’organisation peut se faire au niveau public mais aussi privé. Chez Criteo, nous mettons à disposition de la communauté scientifique de nombreuses données utiles, soit plus de 4 milliards de lignes de code. Cela permet de tester de nombreuses innovations ».
C’est donc aux acteurs de l’économie numérique qu’il revient de se saisir des enjeux relatifs à l’IA. L’objectif est de faire progresser l’ensemble de l’écosystème dans cette voie. Ces derniers ambitionnent de se saisir des thématiques fortes telles que l’évolution de l’industrie numérique, la souveraineté numérique ou encore l’intelligence artificielle.
Olivier Robillart